pensée: comment rester les bras croisés!

J’entendais récemment que la richesse cumulée de tous les millionnaires atteindrait les 40 000 milliards de dollars, soit un peu moins du PIB mondial (chiffres de Merril Lynch, Cap Gemini…)

Parallèlement à ces chiffres, d’après l’ONU pour:

  • Donner un accès à l’eau potable au milliard d’êtres humains qui n’y a pas accès
  • faire en sorte que tous les enfant reçoivent une éducation de façon à éradiquer l’analphabétisme (aujourd’hui près de 850 millions d’analphabètes)
  • que toutes les femmes aient un accès aux soins gynécologiques et obstétriques
  • que les 2 milliards d’êtres humains qui n’ont pas accès à des centres de soin en aient un

…il faudrait 800 malheureux milliards de dollars sur 10 ans…… soit 2% de la richesse cumulée des millionnaires…cela nous laisse songeurs…!

Le problème c’est que bien souvent l’argent investi n’a pas porté ses fruits, du fait de la lenteur, l’inefficacité, la bureaucratie et la corruption qui caractérise l’action publique dans les pays en développement.

Ce qu’il faut, en plus de ces programmes d’action étatique qui reste incontournables, c’est libérer l’énergie créative de chacun, permettre à chacun de s’émanciper, et pour cela l’accès au crédit est fondamental!

D’où l’essor du microcrédit et des thèses de Mohamed Yunus, génialissime lauréat du Prix Nobel de la Paix 2006, dont je me réjouis d’être aujourd’hui, brièvement, l’exégète:

« Je vois les pauvres comme des bonsaïs. Quand on plante les meilleures semences du plus grand des arbres dans un pot de quinze centimètres de profondeur, on obtient une réplique parfaite de cet arbre – mais elle n’est haute que de quelques centimètres. Il n’y a rien de mauvais dans les semences: c’est le sol dans lequel elles ont été plantées qui posent problème.

Les pauvres sont des hommes-bonsaïs. Rien dans leur origine ne pose problème. Mais la société ne leur a jamais donné ce dont ils avaient besoin pour grandir. Pour sortir de la pauvreté, les pauvres n’ont besoin que d’un environnement favorable. Lorsqu’ils seront autorisés à libérer leur énergie et leur créativité, la pauvreté disparaîtra très vite. »

Tout est dit! Je vous recommande donc très chaudement la lecture de « Vers un nouveau capitalisme » de Mohamed Yunus.

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